Approche

La conception de la supervision au sein de Prismes : un travail d’accompagnement engagé et bienveillant qui s’articule autour de quelques principes.

La reconnaissance des compétences « du terrain »

Je ne crois guère à la « neutralité » du superviseur – son travail est évidemment construit sur un système de valeurs qu’il s’agit d’assumer. Pour autant, je suis convaincu qu’il n’est pas là pour apporter un «  savoir » préconstruit aux équipes.

Son rôle consiste avant tout à accompagner les équipes et les travailleurs dans un processus de réflexion, d’échanges et d’évolution qui valorise, sans complaisance mais avec conviction, leur propre savoir.

Une approche plurielle

Qu’il s’agisse d’aider à clarifier les questions qui émergent dans la vie institutionnelle, d’identifier les ressources à mobiliser, de tenter de dépasser les difficultés rencontrées, d’apprivoiser les contraintes qui réduisent l’espace de sens et de bien-être, les objectifs et les méthodes proposées répondent à une double préoccupation: soutenir les équipes de terrain, là où elles sont, et placer le service rendu aux usagers au cœur des préoccupations.

Un regard décalé, une prise de recul et le pari de la créativité

Pour aborder ces questions, le processus de supervision propose de s’autoriser à prendre du recul, à questionner sa pratique et ses représentations. Il permet aussi de mieux cerner les enjeux de son engagement professionnel, tant dans ses ressorts individuels que dans ses logiques sociales et organisationnelles.

Finalement, une supervision est un pari à trois dimensions, tenu par le superviseur et l’équipe qui fait appel à lui . Celui d’évoluer soi-même, de vivre pleinement la richesse du travail en équipe et d’améliorer sa pratique ainsi que le service rendu aux bénéficiaires.

Et c’est bien ce pari, source de découverte et d’évolution fécondes, qui en rend l’exercice passionnant.